Clinique du château de Verhnes part 1

Peut être connaissez vous, la clinique du château de Verhnes aussi appelée clinique Bondigoux

C’est un établissement de santé spécialisé dans le traitement de l’obésité et de ses complications, créée en 1964 à Bondigoux, la clinique est installée dans un château du 17ème siècle en bordure du Tarn, au cœur d’un vaste parc propice à l’activité physique. L’ équipe médicale et paramédicale se mobilise pour la réussite du projet de soins personnalisé. Par exemple il y a tout un pan sur l’activité physique, un sur la diététique et un sur le psychique. Vous connaissez sûrement le nom car c’est là que vont les personnes qui ont été extraites de leur logement par les murs.

J’y suis venue à trois reprises en 2017, 2019 et 2021. Les séjours ont été marqués pour les deux premiers se fut des mutilations par dermabrasions (suite aux ateliers sur les TCA couplés avec l’art thérapie) et de scarifications pour le dernier (suite à une panique en salle d’un traumatisme dû à un viol en réunion dans un sous sol en 2019) qui a de fait été ajourné à juste titre.

Pour cette nouvelle prise en charge, je me suis engagée à ne pas faire des mutilations quel qu’en soit la nature. Par conséquent, je n’en fais plus depuis 2 mois. Ce qui est un succès mais j’ai toujours ces envies au creux de la nuit. Mais je tiens.

Aujourd’hui, je dois faire 180 kilos soit une IMC de 63 ce qui est énorme. J’ai des infirmières à domicile pour la toilette, du kiné en piscine et plein d’autres supports. Ce qui m’intéresse n’est pas forcément de descendre à tel poids, mais surtout retrouver du confort de vie, autonomie pour la toilette, pour s’habiller (je rêve de remettre des chaussettes ou de pouvoir acheter facilement des vêtements) et pouvoir de nouveau me mouvoir sans avoir mal au dos ou aux articulations.

Et puis, j’ai besoin d’un tremplin et d’un appui pour amorcer cette « perte » de poids et surtout stabiliser.

Pour ceux qui se demanderaient une opération bariatrique c’est impossible au dessus d un certain poids au niveau de l’anesthésie. En effet, pour mon cas il faudrait que je sois entre 130 et 140 kilos maximum.

Je suis un peu perdue dans tout ça. Beaucoup de projets découlent de cette perte de poids. Vous imaginez pas à quel point c’est vital.

Entrée de la clinique

Retour

Me revoilà, une nouvelle fois.

La semaine dernière, avec S, nous sommes allés à Narbonne. Il a fait beau avec du vent. J’ai aussi eu une gastro que j’ai refourgué à S et Maman. J’ai vu la plage. Cela m’a fait beaucoup de bien.

Par contre, je suis très diminuée physiquement. Je ne peux plus marcher car douleurs lombaires et essoufflement. Le coeur qui s’affole. Je ne tiens pas longtemps. Après quelle est la part de psychosomatique ? Importante dans l’anticipation de la douleur. J’essaye de prendre un anxiolytique avant du coup je ne suis pas paniquée ou moins.

Les addictions sont toujours là.

Je mange mal. Debout, froid et rapidement. Rien de bien.
J’ai commencé un traitement avec le Wegovy. C’est la molécule semaglutide dont le médicament pour le diabète Ozempic. Le Wegovy est utilisé pour récupérer la sensation de satiété et donc comme coupe faim, pour l’avoir il faut l’accord de la CPAM et le récupérer à la pharmacie de l’hôpital. L’essai clinique se finit probablement en octobre.

Sur moi ça ne m’a pas fait perdre du poids. Mais ça a stabilisé les grignotages et leurs quantités. En accord avec la nutritionniste j’ai arrêté un mois pour voir si j’avais des inconforts gastriques et/ou intestinaux . Et rien à signaler si ce n’est les problèmes habituels. Par contre je remange énormément sans contrôle.
Je pesais 168 kg mi janvier et probablement 175 aujourd’hui.

Concernant le sexe, j’ai complétement arrêté que ce soit avec S, G et les rencontres. Ce qui m’intéresse c’est les propositions différentes, par exemple, aller au théâtre ou au musée.
Je suis affamée de chaleur humaine, de peau contre la mienne, les papouilles.
Tiens, d’ailleurs, S fait fioup fioup (déhanché) avec un pouic pouic (pince).

Les mutilations, j’en parlerai une autre fois.

Couple

Je suis donc en couple depuis 3 ans avec S. Nous vivons séparément ce qui est un choix de ma (notre ?) part car je sors de 4 ans de colocation avec ma mère (qui ont été rudes et difficiles).

Quand j ‘ai eu cette maison, j’ai eu du mal à l’investir (d’ailleurs certains cartons ne sont pas défaits). J ai été hospitalisée de suite derrière, ce qui n’a pas aidé. J’ai ressenti le besoin de me recentrer, de réapprendre à vivre seule puis après, plus tard à 2. S laisse petit à petit des affaires.

Nous avons un problème dans notre couple c’est l’aspect sexuel. SI vous avez lu des articles du site antérieurs, vous savez que j’ai un problème d ‘addiction au sexe. J’ai rencontré S sur un site libertin donc il savait, mais ça n’empêche que ça lui fout un coup au moral et à son estime de soi à chaque fois que je sors. Je rencontre beaucoup moins depuis le viol et je suis plus méfiante plus exigeante.

Pour en revenir à la sexualité S se considère comme n’étant pas satisfaisant pour moi. Il est vrai que j’ai commencé à faire l ‘étoile de mer, nous nous sommes mis d’accord de parler de nos envies au lit pour que chacun d’entre nous soit satisfait et en paix. Au besoin nous irons voir quelqu’un. J ‘ai bon espoir que la situation évolue de façon favorable. Après j’aurai besoin de rencontrer des femmes et des couples.

Je ne pense pas être poly amoureuse. Cependant, pour mon équilibre il faut S ,G et A.

Domination 3

Je rentre du travail après une longue journée. Je suis en tailleur noir chemise blanche déboutonnée laissant entrevoir la naissance de mes seins.

Tu m attends nu dans l entrée seulement paré de ton collier et de ta laisse.
Tu me retires mon manteau et l accroche à sa place.

Aux pieds!

Docilement tu me tends ta laisse et tu te mets à quatre pattes. Tu me suis jusqu au salon où je m assois dans mon fauteuil tu prends place sur ton coussin contre ma jambe. Je te caresse les cheveux et la nuque ta joue contre ma cuisse. De l autre main je lis le dernier Norek.

Je te demande de faire du thé et tu vas vers la cuisine pour ramener une théière deux tasses du sucre et du lait.

C est le rituel du thé tu me présentes le plateau je nous sers comme nous aimons. Tu poses le tout et reprends ta place le long de ma jambe.

Je t ordonne d honorer mes pieds tu les libéres de leurs talons, tu les masses, les baises, les lèches.

Je sens ton érection contre moi.

Finalement j ai envie de jouer.

Viens là te dis je.
Tu réponds oui
Oui qui?
Oui Madame
Cet oubli t a valu une fessée la trace rouge de ma main ressort sur ta peau.

Je rentre dans la chambre tu me déshabilles puis nous allons à la salle de bain. Tu attends que je te dise de me rejoindre.

Viens.

Tu me laves, me rinces et m essuies.
Je vais sur le lit je lève les genoux.
Tu as le droit d utiliser des jouets, tes mains ta bouche mais pas ton sexe.

Oui Madame.

Après avoir joui je mets un déshabillé de soie. Tu te remets à quatre pattes nous regagnons le salon.
Tu bandes toujours je t accorde une caresse. Tu frémis mais ça s arrêtera là.

Viol épisode 4

La plainte et son complément ont été perdus par les parquets, j’ai failli saisir le défenseur des droits. Au final le commissariat de la Courneuve a mené l’enquête.

Eh bien voilà , la plainte pour le viol du 3 février 2019 a été classée sans suite par le parquet.

Quand j’ai porté plainte, je savais qu’elle serait classée car je ne me souviens pas des visages des violeurs car je ne suis pas physionomiste et que j’ai dissocié. Il n’y a donc pas de « preuves » et soi disant le Manoir n ‘est pas équipé de caméra sauf à l’entrée.

Quand on arrive au classement par le parquet il reste deux recours soit saisir le procureur général soit passer au pénal. J’ai choisi de ne pas continuer. Parce que chaque échéance est douloureuse et remonte les souvenirs.

Mes sentiments sont partagés un relent d’injustice, un peu de rancune et un sentiment de gâchis phénoménal. Je me sens aussi coupable car j y suis allée en sachant que c’était un risque. Je travaille dessus en ce moment.

Je remercie Madame Peintre, juriste, au CIDFF (Centre d Informations et des Droits des Femmes et des familles) sans qui je n’aurai pas réussi si j’avais été seule le long de la procédure.

Pèle mêle

L’envie d’écrire est présente mais jusqu’à présent je n’ai pas eu le ressort.

C’est aussi en rapport avec mon état de santé. J’ai l’impression de m’endormir, de tourner au ralenti. Pourtant, j’ai arrêté les neuroleptiques mais je perds de la vivacité, de la vitesse de réflexion. Peut être est ce une impression. Peut être pas.

J’ai aussi commencé le parcours pour la chirurgie bariatrique. En effet, j’ai atteins les 150 kg et ma qualité de vie est extrêmement impactée au quotidien. Ne serait ce que pour l hygiène, je n’atteins plus certaines zones. Ou pour marcher, impossible de faire 100m sans s’arrêter. J’ai fait les rendez vous endocrinologue, chirurgien, psy, diététicienne, cardiologue. Je serai hospitalisée fin octobre pour 3 jours. Du côté de mes proches, les avis sont partagés: maman s’en fout, papa est contre, S est avec moi quoique je fasse merci à lui.

Je rentre d’une semaine en Bretagne chez papa, et, voici, un florilège des remarques entendues et malheureusement attendues aussi.  » Tu vas casser le lit, tu es handicapée, tu es impotente, tu passeras pas la porte ect ». J’y retourne quand même 15 jours en octobre mais probablement en voiture et avec Nora. Je verrai si j’ai la force d’affronter ma mère.

J’ai recommencé l’hypersexualité, je me sens tellement mal dans ma peau que j’ai un besoin frénétique de pouvoir plaire, de pouvoir séduire. Il faut que j’arrive à réguler cela par rapport à S mais aussi par rapport aux risques encourus. Et il est probable que je doive partir en addictologie pour ça.

J’ai débuté les recherches de maison pour quitter celle de maman, pour ma survie personnelle mais aussi pour sauver notre relation. Je fais des visites en ce moment. Acheter seule, habiter seule ou à deux?

« Joyeux » Noël

Par où commencer? Un deuxième noël hospitalisée. Au début, seule une hospitalisation pour le poids été prévue pour ces fêtes. Mais suite à des mutilations me revoilà en psychiatrie. Je ne devrais pas être impactée par les fêtes, je sais bien que chez moi nous ne le fêtons pas à part avec Papa cela fait très longtemps que je n y suis pas allée pour Noël.

Pourquoi s’être mutilée alors que ça allait. Je suppose que ça n’allait pas si bien à la vue de la quantité de scarifications. Mais il y a aussi un défi lancé aux soignants. « Arriverez vous à me soigner? » Parce que j’étais seule, parce que j’avais l’impression que personne ne me voyait. Je sortais d’une salle en sous sol sans sortie ça m a rappelé le viol. C’est assez puérile je le sais. Mais je suis allée trop loin, ils n’arrivent plus à me soigner. Ils me renvoient en psychiatrie une énième fois.

Je voulais le dire à personne de mon entourage à part S. parce que j’entendais déjà les remarques parentales. « et pourquoi? », « encore? », « qu ‘as tu fait de mal »ect.

Et ça n a pas raté.

Homme ou femme?

Je t’envoie un message : « Où es tu ? Que fais tu ? ». Tu me réponds : « Je rentre du travail. Que puis je pour vous ? ». Je t’envoie « Rendez-vous dans une heure au restaurant Lee In. C’est un coréen excellent ». «Comment dois je m’habiller ? » « De façon sexy, comme pour me séduire une nouvelle fois ».


Je me prépare de mon côté, j’ai choisi d’enfiler la robe à pois décolletée, avec la guêpière qui laisse mes seins lourds libres et qui fait comme un bijou sur le corps. Ma photo de profil au final. J’y rajoute des bas coutures et des talons hauts. Un trait d’eyeliner puis un rouge à lèvres mat sans transfert afin qu’il reste en place le plus longtemps possible.

Je me demande ce que tu as choisi de ton côté, il y a tellement de possibilités de jeux, de séduction.
20h, je suis arrivée, tu arrives quelques secondes plus tard. Je te complimente sur ta tenue tu es superbe. Nous rentrons dans le restaurant main dans la main. Nous avons une table de deux dans la seconde salle du restaurant. Un peu à l’écart mais pour ce que je prévois ce n’est pas plus mal. Tu me tires la chaise, je te remercie. La serveuse revient et demande ce que nous voulons. « Un jus de litchi et une bière coréenne, s’il vous plait ».

Je te regarde rougir sous mon regard, te trémousser d’inconfort. Pourtant pour le moment, j’ai rien fait. J’ai juste écarté un peu les pans de ma robe et j’ai mis mes lunettes de secrétaire comme tu les appelles.
En attendant que nos apéritifs arrivent tu me racontes ta journée. Ton travail te passionne et ça se voit. Tu en parles avec passion même si je sens un certain surmenage. Cette soirée sera parfaite pour décompresser.

Chacun avec son verre, nous trinquons. Tu n’oublies pas pourquoi tu es là. Tu me demandes comment je vais ce qui me ferait plaisir. A ton tour tu m’écoutes. Discrètement, j’enlève mes talons. Je me lèche les lèvres. Je te dis d’aller aux toilettes et de me ramener ton sous vêtement.
Tu te lèves pour m’obéir. Tu reviens avec les joues pourpres tenant entre tes mains ton sous vêtement. Je tends les mains et tu me le donnes je ne m’attarde pas de dessus mais il me semble ressentir une légère humidité. Je le range dans mon sac à main, tu sais, le fameux fourre tout.
Tu te rassois. Je reprends mon manège mon pied te frôle il remonte le long de ta cuisse lentement puis il se pose avec douceur sur ton entrejambe. Tu sursautes, tu as peur que quelqu’un remarque mon manège, tu hésites à me repousser. Mais tu vois à mon regard que le retour soit encore plus visible. Mon pied te masse délicatement, nous sommes proches et pourtant tu sais que ce n’est pas la fin. Je te titille avec mon pied tout le repas une tâche se forme sur tes vêtements. Je souris fière de mon effet. Soudain je me retire aux toilettes, et comme je suis très maladroite je vais tomber un couvert. Tu as une pleine vue sur mes fesses dans leur string et guêpière. Je me vérifie mon maquillage. Je reviens, je te dis que nous y allons. Nous réglons. Je te donne les coordonnées gps de l’hôtel prévu. Je l’ai choisi pour sa discrétion, son espace sauna, hammam, jacuzzi . Nous nous rendons dans la chambre, je te demande de me déshabiller ce que tu fais avec vénération et dévotion. Puis à ton tour. Nous allons profiter de l’espace détente. Tu me masses longuement les seins, tu sais que ça me fait beaucoup de bien. Nous nous embrassons et la suite n’appartient qu’à nous.

Alors suis je avec une femme ou avec un homme?

Apaisement

Un peu de bien être dans ce monde qui me paraît fort sombre en ce moment.

Cela fait un an que je suis avec S. J’apprends à être aimée et soutenue. A avoir quelqu’un qui se préoccupe de moi. Je suis hospitalisée pour la troisième fois depuis que je le connais et je dois avouer qu’il est toujours là, il n’a pas fuit en courant. Je n’en ai pas l habitude et, parfois, j’ai du mal à y croire. Oui, apprendre est le bon terme. Sa présence est devenue très importante et rythme mes journées d’hôpital qui sont parfois un peu longues. Dans la vie de tous les jours aussi.

Mettons une date de rencontre au 1er septembre!

Je t’aime.

Viol partie 3

Ces derniers temps j’ai des remontées de souvenirs concernant l’agression dont j’ai été victime en février 2019. Cela parait si loin mais en même temps si proche.

Le propriétaire des lieux était un homme appelé « miss Patay » travestie . Maintenant, quand je fais des recherches sur le Manoir au Bourget, je tombe sur une fiche entreprise nommée « The Manoir- Riollaci » (lien) qui est bien à la même adresse soit au 48 avenue Jean Jaures 93250 Le Bourget. Un certain Alphonse Patay Riollaci (lien). Il existe un site internet sur ce lieu mais au jour de l’écriture de cet article je n’y ai pas accès. Je ne sais pas si je peux modifier la plainte mais je laisse ça là comme traces.

Un autre nom apparaît dans mes souvenirs, celui de « lili la tigresse ». Impossible pour le moment de trouver d’autres informations sur le sujet. Je me souviens aussi qu’un des organisateurs, blanc, m’a forcé à lui faire une fellation avec un préservatif ce qui fait que ça fasse tilt. Il était grand, brun, des lunettes et de m’appuyer sur les mâchoires.

Je suis donc retournée à la gendarmerie pour faire un complément de plainte avec tous ces détails. Ce ne fut pas la gendarme de l’autre fois mais un de ses collègues. L’échange m’a parut plus rude avec beaucoup de questions, comme la taille du pénis, des tatouages ect.

Je ne sais pas répondre à ces précisions.

Ce fut douloureux parce que ça remue les évènements, je me suis sentie sale mais il fallait le faire.